En surabondance, les oranges de Beni Mellal ont du mal à trouver acheteur, ni sur le marché local ni à l’export. Du coup, les agriculteurs s’en débarrassent à leur façon presque gratuitement au profit de commerçants venus de Casablanca attirés par cette aubaine. Seule condition : Ces derniers doivent eux-mêmes s’occuper de la récolte des oranges dans les fermes en faisant appel à leur propre main-d’œuvre. Cette production est revendue depuis quelque temps à des prix défiant toute concurrence : 2 DH le kilogramme, sur les bords de certains grands axes routiers de la métropole où sont garées des camionnettes et des pick-up chargés d’oranges et de citrons. La surproduction d’oranges dans la région de Beni Mellal-Khénifra est le fruit d’une extension de la superficie dédiée à la filière agrumicole qui grâce au Plan Maroc Vert pèse quelque 500.000 tonnes par an contre 210.000 avant le lancement de cette stratégie agricole. L’augmentation des volumes et l’insuffisance de l’effort de commercialisation et de transformation (jus, confiture, séchage) du produit ont débouché sur une surabondance de l’offre que nombre de cultivateurs détruisent carrément, comme cela s’est produit dans la région d’Agadir en décembre dernier. La solution ? Un nouveau PMV : Plan Maroc Valorisation. Ça en vaut le jus !
