L’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) sort enfin de sa léthargie ! Cet organisme a décidé de sauver la forêt de Bouskoura dans la périphérie casablancaise, laissée à l’abandon depuis plusieurs années. Ce qui en a résulté une agonie de son patrimoine végétal composé principalement de pins et d’eucalyptus et une menace sérieuse sur l’ensemble de l’écosystème. Le Canard a dans plusieurs articles sonné l’alerte sur cette négligence écologique coupable en s’interrogeant sur ses véritables motivations. C’est un communiqué de l’ANEF rendu public le 6 décembre 2024 qui a annoncé ce sursaut tardif mais salutaire de nature à emplir de joie les amoureux de cet espace autant de respiration que de détente.
Dans son communiqué, l’agence a fait état d’un « programme d’urgence 2025-2026 » article autour de trois axes majeurs : Le nettoiement des arbres dépéris sur une superficie de 150 hectares afin d’endiguer la propagation des agents pathogènes, la réalisation de travaux de sylviculture sur 3.000 hectares pour renforcer la résilience des peuplements restants et « une vaste opération de reforestation » portant sur une superficie de 700 hectares » avec des espèces adaptées aux conditions climatiques actuelles ». En parallèle, l’ANEF a annoncé un second programme axé, lui, sur l’amélioration des aspects paysagers de la forêt, ainsi que sur la modernisation et la réhabilitation des infrastructures récréatives, «afin d’offrir un meilleur accueil aux visiteurs ». Or, ces équipements, comprenant des toilettes et des lieux de restauration, n’ont jamais été ouverts curieusement au public alors qu’ils ont été réalisés dans le cadre d’un programme d’un montant de plus de 100 millions de DH lancé par le souverain en décembre 2016. Quel gâchis !
