Liberté libertine

De nos jours, les info(rmation)s divertissent et pervertissent plus qu’elles n’instruisent. On se laisse guider par leurs concepts et leurs phraséologies vagues et on oublie les aspects factuels.

La liberté d’expression !! Ça peut vouloir dire beaucoup de choses … entre autres, la démocratie à deux sous, ou chier et pisser là où ça vous plait. Sous le couvert de ce « label rouge », certains développent une obsession viscérale et un talent insigne et prononcé pour faire chier les autres : il leur suffit de remettre une histoire sur le tapis et d’en faire tout un « fromage ». De toute évidence, s’en prendre aux autres fait partie de leur déontologie. C’est à croire que la liberté d’expression ne peut se renforcer et avoir son orgasme que dans la provocation gratuite et cynique.

Le pays « des fromages qui puent » restera éternellement en conflit avec ce qu’il a au fond de lui-même : refuser et cracher sur ce qu’il ignore et ce qu’il refuse de comprendre. Les frictions ethniques et les crispations intercommunautaires lui font subir une crise d’identité, survenue assez tardivement, qui le pousse à ne voir que le côté sombre et nébuleux des choses.

Le pays à la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » pousse la condescendance jusqu’à refuser d’annuler toute une vie creuse de supériorité ethnique et intellectuelle qui n’avait d’intérêt que pour les grands mots et les grands noms. Son histoire le dément et le pousse à avoir le dos au mur.

Nous sommes conscients que la notion de liberté d’expression est une saloperie crapuleuse : elle cache et justifie un amalgame d’idées décousues et décharnées. Ceux du « bleu blanc rouge » devraient nous écrire un bouquin du genre « La liberté d’expression pour les nuls », et pourquoi pas « La liberté d’expression selon les nuls » ?  A partir de là, nous pourrions développer un niveau de tolérance et de tempérance très élevé par rapport à leurs conneries. De leur part, ils pourront s’extasier et immortaliser cette page de l’histoire en ouvrant « un musée d’inepties », comme l’appelait Anatole France, au lieu de se contenter de les publier et de les projeter.

Quant à nous, Dieu ne nous a pas engagés sous serment pour être ses apôtres ou ses missionnaires sur terre. Quand une tempête souffle, on se cache pour la laisser passer. Mais quand vous l’affrontez, elle vous frappe de plein fouet, et là il faudrait avoir une bonne assurance, divine si possible, pour vous dédommager.

Contre toute attente, rien ne sera définitivement résolu, tant que le monde continue à aller à l’envers. Afin de le comprendre, il faudrait le prendre à contresens sans trop chercher à l’intellectualiser, et pour cela, arrêtons de vivre avec les sentiments, parce que les insultes, tout le monde en a toute une liasse bien placée sur le bout de la langue, et très souvent, nous croyons à tort que ce qu’il y a de pire en nous c’est ce qu’il y a de meilleur en – et pour – nous, c’est-à-dire qu’en détestant l’autre, nous le renforçons dans ce sentiment, nous nous haïssons et nous nous punissons nous-mêmes, croyant indûment que cette haine donnera de la valeur à nos sentiments, et si je m’étais niaisement fié à l’idée de boycotter quelque chose, j’aurais commencé par la langue française.

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