Affaire Felix Sixtine : La version du viol fait pschitt…

La juriste française est dans de mauvais draps. Elle a du mal à étayer ses allégations par des preuves irréfutables, se contentant lors de son audition au Maroc de s’accrocher comme une bernique à son rocher à son récit initial. 

Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca poursuit ses auditions des protagonistes de l’affaire du viol présumé dont aurait victime la plaignante, Felix Sixtine, lors d’une soirée privée donnée, samedi 2 novembre 2024 par Kamil Bennis dans sa demeure à Casablanca.

Après avoir recueilli mardi 24 décembre le témoignage du principal accusé, Kamil Bennis, ainsi que de M’hammed Alj, il a enchainé le lendemain avec deux autres mis en cause, Saâd Slaoui et Mohamed Amine Naguib, poursuivi, lui, en état de liberté. La plaignante, Felix Sixtine, a été entendue, le vendredi 20 décembre, avant de repartir en France.

La juriste française est dans de mauvais draps. Elle a du mal à étayer ses allégations par des preuves irréfutables, se contentant lors de son audition au Maroc de s’accrocher comme une bernique à son rocher à son récit initial. Celui d’avoir été droguée à son insu par le GHB pour abuser d’elle sans son consentement. Mais les faits et les témoignages sont têtus. 

Les 12 témoins, présents lors de cette réception qui a tourné au vinaigre, entendus par le juge d’instruction ont en effet tous réfuté les accusations de la présumée victime. Ce qui est en train de surgir comme vérité c’est une relation consentie avec le maitre de céans, Kamil Bennis, comme l’a confirmé lors de son interrogatoire, un témoin oculaire de sexe féminin, qui aurait assisté à la scène.

En reconstituant l’enchaînement des événements à la lumière des dépositions concordantes des accusés et des témoins, une autre lecture plus juste de ce qui s’est passé prend le dessus. Nous sommes visiblement devant une mise en scène motivée par le désir de masquer en viol une fornication mal assumée le lendemain, une fois l’intéressée revenue sur terre après avoir plané jusqu’au petit matin. Ce qui représente un acte d’infidélité envers son compagnon marocain, Mohamed Amine Naguib, qui se trouve être le cousin de Kamil Bennis. Inventer cette histoire de viol ferait ainsi éviter à son copain d’être couvert de Chouha ( honte) vis-à-vis de sa famille et de ses amis et à la plaignante de se dédouaner en se faisant passer pour une victime. 

Or, le fait que Amine Naguib ait retiré il y a quelques semaines sa plainte déposée contre les trois accusés, Kamil Bennis, Saad Slaoui et M’Hamed Alj, infirme de manière claire le récit de sa petite amie dont il ne valide pas l’histoire à dormir debout…

Parmi les pièces à conviction produites par la défense au juge d’instruction figure un enregistrement, audio où Saâd Slaoui et M’hamed Alj tentent d’empêcher Amine Naguib qui était dans un état hystérique à cause du comportement indécent de sa campagne d’aller la rejoindre de peur que des bagarres éclatent. La situation pouvait en effet fortement dégénérer après qu’elle a commencé à montrer, sous l’emprise de l’alcool, une attitude très provocatrice et aguicheuse envers certains convives.

Sur un autre plan, les avocats des accusés ne comprennent pas pourquoi leur demande de faire bénéficier leurs clients qui présentent toutes les garanties nécessaires, de la liberté provisoire a été rejetée, alors que le dossier d’accusation est vide. « Le fait que les accusés soient issus de la bourgeoisie ne font pas d’eux des coupables », renchérit un autre avocat qui plaide pour une lecture objective des faits loin de la haine de classe et la pression médiatique. 

Les familles des suspects qui vivent un supplice quotidien depuis l’emprisonnement de leurs enfants sont tout aussi étonnés qu’ils soient maintenus en détention préventive. « Nous faisons confiance à notre justice mais nous lui demandons juste de leur accorder la possibilité de comparaître en état de liberté surtout qu’ils ont été injustement accusés et n’ont commis rien de grave en flagrant délit », lance un père, la gorge nouée par l’émotion. 

Les accusés vivent très mal leur détention, à commencer par Saad Slaoui en raison d’une opération du cœur qu’il a subi quelques semaines avant sa mise sous mandat de dépôt à Oukacha. Une prison qui souffre de surpopulation carcérale due justement à un usage excessif de la détention préventive dénoncée à plusieurs reprises par l’administration pénitentiaire.

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