Si nombre de pays de l’UE, principalement la France, l’Allemagne et la Grande Bretagne, ont haussé récemment le ton contre leur allié israélien, ce n’est pas par acquit de conscience ou compassion subite envers la population gazaouie massacrée et affamée. Ces pays, qui ont soutenu au lendemain du 7 Octobre le gouvernement israélien dans leurs crimes contre les civils de Gaza au nom de la légitime-défense, ont changé de ton suite à la mise en garde adressée lundi 12 mai par L’Association des juristes pour le respect du droit international (JURDI) à la cheftaine de la Commission européenne Ursula von Der Leyen et au Conseil de de l’Union européenne. Dans un courrier adressée aux deux parties, l’association menace l’UE de saisir « la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour carence, afin de faire constater l’illégalité de l’inaction actuelle » en cas d’absence de mesures concrètes dans un délai de deux mois. L’association française appelle l’UE à dénoncer publiquement les crimes atroces en cours commis par les sionistes, à revoir ses relations avec Israël et à prendre des sanctions contre les responsables israéliens dont le sanguinaire en chef Benyamin Netanyahou. Dans sa correspondance, JURDI demande « la suspension immédiate de tous les accords de coopération avec Israël, y compris l’accord d’association et les programmes scientifiques », ainsi que « l’adoption de sanctions individuelles ciblées contre les responsables politiques et militaires impliqués » et « la suspension de l’accès d’Israël au système international de paiements SWIFT ». Faute de quoi, avertit l’association, « le maintien de relations politiques, économiques et techniques avec un État mis en cause par la CIJ pour des violations aussi graves engage la responsabilité internationale de l’Union européenne. »
