Je n’excelle qu’en donneuse de leçons

Une équipe du canard a fait  le pied de grue aux abords du Parlement pour interviewer la cheftaine du Parti Socialiste Unifié (PSU) Nabila Mounib pour l’interroger sur un sujet précis.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux vous présente comme une professeure  universitaire fantôme. Est-ce vrai ?

Oui, je confirme.  Je suis une enseignante fantôme doublée d’une militante politique virtuelle très affairée mais pas affairiste. Patronne d’une formation politique, le PSU  dont je suis la seule représentante au Parlement, je suis fière de vous annoncer que j’exerce dans la virtualité totale, ce métier de professeur usant et qui n’est pas de tout repos depuis 18 ans à la faculté des sciences de Aïn Chock. Je ne sais pas enseigner. Je n’excelle qu’en donneuse de leçons.

Vous enseignez quelle matière ?

Physiologie et génétique moléculaire que j’enseigne en tant que fantôme avec beaucoup de passion et dévouement par télépathie  fantastico-fantomatique…

C’est quoi ?

Eh bien, c’est une technique révolutionnaire que je suis l’une des rares  enseignantes à appliquer et que j’ai découverte par hasard à l’occasion de mes recherches assidues en tant que chercheur du dynamo de la facilité.  

Je peux m’enorgueillir d’être tombée sur quelque chose de très rentable contrairement à mes collègues qui n’ont rien trouvé malgré leur assiduité universitaire stérile.

Cette technique que je maîtrise me permet de toucher mon salaire de grade C avec une grande conscience professionnelle. Ce qui n’est pas donné à tout le monde par les temps qui courent…

Une affaire de génétique certainement  ?

Oui de génétique politique et politicienne. Nous les gauchistes dont je suis la cheftaine depuis plusieurs années, nous sommes ainsi faits ; d’un côté, nous tenons un discours critique du pays, de sa gouvernance et de ses acteurs et de l’autre nous sommes sans cesse en quête de petites opportunités politiques.

Et vos étudiants, qu’est-ce qu’ils deviennent?

Aucune idée puisque je ne les ai jamais vus. Ils doivent certainement s’épanouir par milliers dans un chômage porteur  puisque la matière que j’enseigne est une belle impasse au Maroc.

Finalement que j’exerce ou pas, cela ne changera rien à leur situation.  Vive l’oisiveté jeune!

Avez-vous des fausses causes à défendre?

Je déborde d’idées en ce moment. On dénombre quelque 100.000 fonctionnaires fantômes au sein de notre très chère et précieuse administration. C’est une force non négligeable que je compte encadrer politiquement pour défendre  ses droits acquis. Vous voyez, je suis une femme  très engagée qui défend les bras cassés et les fantômes.

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